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Ouèlekom'
31 mars 2007

Gustave Caillebotte

1892__AutoportraitJ'aime beaucoup les impressionnistes en général… et Caillebotte tout particulièrement !
D'emblée, j'ai adoré ses peintures. Je pourrais difficilement juger de leur "intérêt" technique ou artistique, mais chacune d'entre elles me donne l'impression d'être Mary Poppins et d'avoir sauté dans un tableau à la craie sur le trottoir. Or donc: j'aime, j'aime, j'aime !!

Il y a quelques temps, j'ai eu l'occasion de me pencher un peu plus sur la vie de Gustave Caillebotte. Et je dois admettre que je suis assez admirative : peintre, collectionneur, mécène… il vit ses passions (peinture, navigation, philatélie, …) à fond. Il expose ses œuvres, mais ne pense pas trop à les vendre… par contre il est tout ce qu'il y a de plus efficace lorsque il s'agit de soutenir (financièrement et activement) ses amis impressionnistes. Il sera d'ailleurs longtemps plus reconnu comme mécène que comme artiste.

Comme j'aime bien partager mes coups de cœurs… je voulais vous en parler un peu !
(Amis connaisseurs soyez indulgents !)

***

Le 19 août 1848, naît à Paris (Faubourg-Saint-Denis) le petit Gustave Caillebotte.
Fils ainé de Martial et Céleste, il a déjà un grand ½ frère, Alfred. Suivront encore René et Martial.

En 1868, la famille emménage dans son Hôtel Particulier (à l'angle des rues Miromesnil et de Lisbonne). Gustave y établira son 1er atelier.

Licencié en droit en 1870, il est enrôlé dans la garde nationale mobile de la Seine lorsque la France déclare la guerre à la Prusse.

Démobilisé en 1871, il effectue plusieurs voyages avec ses frères et avec son père (Suède, Norvège, Italie).
Il  renonce bien vite à une carrière juridique et devient l'élève de Léon Bonnat.

En 1873, il réussi le concours d'entrée à l'Ecole nationale et spéciale des beaux-arts, qu'il fréquentera cependant peu assidûment.

Son père décède en 1874, laissant derrière lui une fortune considérable. Gustave mettra sa part à profit pour se consacrer entièrement à sa passion pour la peinture et devenir le mécène de ses amis.

En 1875, l'un de ses tableaux, Les raboteurs, est refusé au Salon officiel      

1875__Les_Jardiniers  1875__L_Yerres__effet_de_pluie__ou__Bord_de_la_riviere_sous_la_pluie  1875__Jeune_homme_a_sa_fenetre  1875__Raboteurs_de_parquets

Il prend sa revanche en 1876, en exposant 8 de ses œuvres lors de la 2ème exposition impressionniste.

1876__Jeune_homme_jouant_du_piano  1876__Le_Dejeuner  1876__Le_Pont_de_l_Europe
1876__Portraits_a_la_campagne  1876__Raboteurs_de_parquets

Son frère René décède en novembre de la même année. Très troublé et déjà collectionneur, Gustave rédige alors son testament (il a 28 ans):
"Je donne à l'Etat les tableaux que je possède; seulement, comme je veux […] que ces tableaux n'aillent ni dans un grenier ni dans un musée de province, mais bien au Luxembourg et plus tard au Louvre, il est nécessaire qu'il s'écoule un certain temps avant l'exécution de cette clause jusqu'à ce que le public, je ne dis pas comprenne, mais admette cette peinture. Ce temps peut être de vingt ans ou plus; en attendant, mon frère Martial, et à son défaut un autre de mes héritiers, les conservera.  Je prie Renoir d'être mon exécuteur testamentaire et de vouloir bien accepter un tableau qu'il choisira; Mes héritiers insisteront pour qu'il en prenne un important."

Il prend une part très active à la 3ème exposition impressionniste en 1877: organisation, soutien financier… il y expose également 6 de ses toiles et quelques unes de sa collection.
Les bords de l'Yerres lui inspirent plusieurs scènes de baignades et de périssoires.

1877__Portrait_de_Mme_Martial_Caillebotte
1877__Canotier_au_chapeau_haut  1877__Canotiers_ramant_sur_l_Yerres  1877__Perissoires
1877__Baigneurs  1877__Rue_de_Paris__temps_de_pluie  1877__Les_peintres_en_batiment

En 1878, pour cause de tensions dans le groupe, il n'y aura pas d'exposition impressionniste.
Au décès de sa mère le 20 octobre, il décide de partager un appartement avec son frère Martial (Bd Haussmann). Il y peindra nombre de ses "vues plongeantes".

1878__Perissoires  1878__Les_Orangers  1878__Vue_de_toits__effets_de_neige

Lors de la 4ème exposition impressionniste en 1879, il expose ainsi 25 tableaux.

1880__Autoportrait_au_chevaletUn petit moment de la vie des Caillebottes:
derrière le peintre Gustave, son frère Martial lit le journal.
Au mur, l'une des acquisitions de Gustave:
le Bal du Moulin de la Galette d'Auguste Renoir.

Et rebelote en en 1880, avec 11 oeuvres de plus pour la  5ème exposition impressionniste.

1880__Homme_au_balcon_  1880__Interieur__femme_a_la_fenetre  1880__Un_balcon__boulevard_Haussmann  1880__Homme_au_balcon
1880__Boulevard_Haussmann__effet_de_neige  1880__La_Partie_de_besigue  1880__Nu_au_divan  1880__Interieur__femme_lisant
1880__Boulevard_vu_d_en_haut  1880__Dans_un_cafe

En 1881, il renonce à participer à la 6ème expo impressionniste tant les désaccords au sein du groupe sont grandes.
Cette année-là, il fait l'acquisition d'une maison au Petit Gennevilliers. Dorénavant, il passera l'hiver à Paris et l'été à la campagne…

Il présentera 17 tableaux à l'occasion de la 7ème exposition impressionniste en 1882
Il passe de plus en plus de temps au Petit Gennevilliers, en compagnie de Charlotte Berthier (de son vrai nom: Anne-Marie Hagen).
Il y reçoit régulièrement ses amis, notamment Renoir, dont il est très proche.

1882__Fruits_a_l_etalage  1882__Maisons_au_bord_de_l_eau  1882__Potager_Petit_Gennevilliers
1883__La_promenade_a_Argenteuil  1883__Portrait_d_Henri_Cordier
1884__Le_Pere_Magloire_sur_le_chemin_de_Saint_Clair___Etretat  1884__Champ_jaune_et_rose  1884__Champs_jaune_a_Gennevilliers  1884__La_chaumiere__Trouville  1884__L_Homme_au_bain_se_frictionnant
1885__Les_soleils__jardin_du_PetitGennevilliers  1885_Le_pont_d_Argenteuil_et_la_Seine

Il ne participera pas à la 8ème et dernière expo impressionniste en 1886. En revanche, 10 de ses œuvres sont exposées à New York, aux American Art Galleries puis à la National Academy of Design.

1886__Paris_sous_la_neige

Au mariage de Martial en 1887, il s'installe définitivement au Petit Gennevilliers. D'acquisitions en acquisitions, son terrain dépasse maintenant l'hectare…
Outre évidemment la peinture, il partage son temps entre 2 passions: le jardinage et le bateau.

En 1888, il est invité à présenter 8 de ses œuvres au Salon des XX, à Bruxelles.
Il expose également 6 toiles chez Durand-Ruel, à Paris, lors de l'exposition "Peintres impressionnistes et postimpressionnistes".

1888__La_Plaine_de_Gennevilliers_vue_des_coteaux_d_Argenteuil
1889__Peupliers_sur_la_digue_d_Argenteuil__au_PetitGennevilliers  1889__Voiliers_a_Argenteuil  1890__Bateaux___l_ancre_sur_la_Seine  1890__Le_Petit_Bras_de_Seine__Argenteuil
1891__Madame_Renoir_dans_le_jardin_du_Petit_Gennevilliers  1892__Vue_de_la_Seine__vers_le_pont_de_Bezons  1893__Regates_a_Argenteuil

Il décède au Petit Gennevilliers le 21 février 1894, et rejoint le caveau familial au cimetière du Père Lachaise.
A sa mort, sa collection comporte une septantaine de tableaux de Degas, Manet, Cézanne, Monet, Renoir, Sisley, Pissarro et Millet… Après 2 ans de négociations houleuses, Le Luxembourg en acceptera avec peine une quarantaine. Sur l'insistance d'Auguste Renoir, son exécuteur testamentaire, 2 créations de Caillebotte s'ajouteront à ce legs. Gustave, lui, n'y avait même pas pensé…

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Commentaires
B
J'aime vraiment beaucoup Les Raboteurs de Parquet, je ne savais pas qu'il avait posé problème à un moment donné.<br /> <br /> Je ne connaissais pas certaines des toiles que tu as mises ici , et donc Merci beaucoup pour ce billet !!!
Ouèlekom'
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